"Et que nous ne puissions comprendre
l'autrefois et l'ailleurs de l'humanité qu'en fonction de nos propres catégories - ce qui en retour revient dans ces catégories, les relativise et nous aide à dépasser l'asservissement à nos
propres formes d'imaginaire et même de rationalité - ne traduit pas simplement les conditions de toute connaissance historique et son enracinement, mais le fait que toute élucidation que nous
entreprenons est finalement intéressée, elle est pour nous au sens fort, car nous ne sommes pas là pour dire ce qui est mais pour faire être ce qui n'est pas (à quoi le dire de ce qui est
appartient comme moment.)"
Cornélius Castoriadis, L'Institution imaginaire de la
société.
"Donc on ne va plus être dans un discours basé sur un volontariat un peu mou, on va être beaucoup plus systématique."
Olivier Barberot, membre du Comité de Direction Générale de France Télécom en charge des Ressources Humaines, La transformation de l'Entreprise, Convention du 20 octobre 2006, Maison de la Chimie. Source: Sud PTT.
« - Comment avez vous incité les pauvres à quitter les villes pour aller habiter en banlieue? - Ce que vous appelez les pauvres, je suis désolé de vous le dire, c'est des gens qui gagnent un peu moins d'argent. Mais comme ils gagnent moins d'argent, ils ont les même logements que les autres, sauf que eux les payent moins cher. Et ils vivent très bien. Nous n'avons pas de misère en France. Il n'y a pas de ce que vous appelez les pauvres.1 »
Patrick Balkany, multirécidiviste, député-maire UMP de Levallois Perret, interview piégé réalisé par les Yes Men en novembre 2005, pour la fausse chaîne de télévision "CapitolOne" dans le cadre de son émission Politics Prime consacrée aux violences urbaines.
1. En 2004, la France comptait 6,9 millions de personnes pauvres, disposant de moins de 800 euros par mois.
« Bourdieu encore. Quoi de commun entre lui et, en vrac, Hue, Villiers, Pasqua, Chevènement, Le Pen ? (…) Il est difficile, quand on les écoute, de ne pas entendre les assonances. Il est difficile, entre le nationalisme des uns et l'antilibéralisme des autres, de ne pas être sensible à la communauté d'affects, de réflexes et, peut-être, d'inspiration. »
Bernard-Henri Lévy, Le Point, 23 mai 1998. Source: Le Point.
« Car notre règle, c’est de faire toujours d’avantage de voitures avec moins de personnel. Or pour pallier ces aléas, nous avons, si j’ose dire - pardonnez-moi ce terme - , un matelas, une frange de personnels qui n’appartiennent pas à l’entreprise et qui travaillent pour notre compte mais dans des conditions précaires. »
Guy Perrier, ex-directeur de Peugeot Sochaux, extrait du documentaire de Gilles Balabastre, Le chômage a une histoire, France 5, 2001.
« Les gens qui sont au chômage depuis plus de deux ans fabriquent avec leurs familles et leur environnement ces 5 ou 6 millions d’exclus qui sont la honte de la société française. »
Alain Minc, émission La rumeur du monde, France culture, 25 novembre 2000. Source: PLPL.
« Jean-Marie Colombani me demande “comme un service” de rendre compte, dans Le Monde, du livre d’Alain Minc. Je n’ai pas donné de réponse. D’abord parce que le directeur du Monde n’a pas été poli ces derniers temps avec moi1. »
« L'esprit objectif du capitalisme est un esprit d'exaltation des puissances actives et inventives, du dynamisme de l'homme et des initiatives de l'individu, mais c'est un esprit de haine de la pauvreté et de mépris du pauvre; le pauvre n'existe que comme outil d'une production qui rapporte, non comme personne. »
Jacques Maritain, Humanisme intégral, Fernand Aubier, 1936, p. 126.
« L’apparition, au cours du XIVe siècle, d'un capitalisme marchand, principalement dans les cités trafiquantes de l'Italie, s'accompagne de l'apparition d'une morale nouvelle - d'une morale de profit. »
Lucien Febvre, Combats pour l'histoire, A. Colin, 1953, p. 287.
"Toutes les fois que, dans les naissances annuelles, le nombre des filles est notablement plus grand que celui des garçons, la surabondance des femelles est toujours due à des circonstances débilitantes."
Jean Anthelme Brillat-Savarin, Physiologie du goût, ou Méditations de gastronomie. Source: BNF.